Open World Forum 2014 − Intervention de Pierre-Yves Gosset, Délégué Général Framasoft

Google est un acteur majeur du libre : des initiatives comme le Google Summer of Code, par exemple, permettent de faire connaître et d'améliorer de nombreux logiciels libres. Mais Google est avant tout un acteur de l'enfermement électronique. Parti d'un moteur de recherche, l'entreprise est aujourd'hui la deuxième capitalisation boursière mondiale (derrière Apple !). Non content d'héberger plus de 500 millions de comptes GMail, plus de cent millions de comptes Google Drive, l'entreprise est la principale régie publicitaire sur internet, et se diversifie aujourd'hui dans des domaines aussi différents que la téléphonie, les lunettes, les voitures ou les banques de données d'ADN. « Don't be evil » est le slogan informel de Google. Mais pour combien de temps ? Internet ne risque-t-il pas de devenir « Googleternet » ? Avec quels impacts pour le logiciel libre ? Framasoft propose déjà plusieurs services alternatifs, Framapad (Google Docs like), Framacalc (Google Spreadsheet like), Framadate (Doodle like), etc. Ces services sont utilisables par tous, librement et gratuitement, sans publicité, sans exploitation ou revente des données. Mieux, ils peuvent être auto-hébergés, afin de lutter contre la centralisation des données. Mais ne pourrait-on pas aller plus loin ? Par exemple en proposant, pour chaque service privateur, une alternative libre ? Des services comme Google Groups, Google Forms, Google Search, Youtube, etc, mais libres et respectueux de vos données et de votre vie privée. Et pourquoi pas des alternatives à d'autres géants comme Skype, Dropbox ou même Facebook ? L'idée n'est évidemment pas de concurrencer ces services, mais de montrer que des alternatives existent, et peuvent être mise en place à moindre coût.

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degooglisons, framasoft, google, intenet, owf, pyg, Chaîne publique